Historique
Historique de Vendenheim
Vendenheim : son origine
Vendenheim : fief féodal
Vendenheim et les Wurmser
Vendenheim : son blason
Vendenheim : guerres et catastrophes
Vendenheim : le monument aux morts
Vendenheim et la vie religieuse
Vendenheim : son évolution récente
Maires et adjoints depuis 1848
Lien vers un site de généalogie
Différentes nationalités dans
la commune
Mouvements dans la commune
Historique de Vendenheim
Commune rurale depuis plus de 12 siècles, située sur la RN 63 à 10
km au nord de Strasbourg, Vendenheim s'est totalement métamorphosée
au XXe siècle sous l'emprise d'une urbanisation envahissante. Ecrire
l'histoire d'une telle commune est une oeuvre difficile et forcément
incomplète.
II existe certes quelques publications d'historiens du XIXe siècle
tels que Grandidier ou Schoepflin qui nous donnent certaines indications
sur les localités alsaciennes ou encore les livres de Lehr ou Seyboth
dont nous pouvons extraire des renseignements sur les personnes illustres
de notre région. De plus nous avons la chance de posséder aux archives
départementales et à la mairie un assez grand nombre de documents,
les derniers surtout relatifs à la seule question qui semble avoir
passionné les habitants du village pendant près de trois siècles,
celle des droits qu'ils possédaient dans la forêt du Kleinholz. Enfin
nous avons trouvé au presbytère protestant quatre précieux cahiers
dans lesquels le pasteur Scheu qui a exercé son ministère dans la
commune de 1894 à 1913 a noté tout ce qu'il a pu recueillir à la mairie
ou grâce à des écrits laissés par un de ses prédécesseurs officiant
à l'époque révolutionnaire, le pasteur Vierling qui avait déjà commencé
une histoire de la commune. Ces notes nous ont été d'un grand secours.
Citons, pour finir, des études plus récentes, traitant de l'évolution
économique et sociale de Vendenheim au XXe siècle : M. C. Sittig,
1934 (Revue d'Alsace, tome 81), et Fr. Kahn, 1973 (Mémoire de maîtrise).
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Vendenheim : son origine
Posons-nous d'abord la question des origines de notre village. Les
fouilles entreprises aux XIXe et XXe siècles - dont celle de 1973
au lieu dit le Mittelfeld, dans l'actuelle zone commerciale - ont
révélé un matériel peu abondant certes, mais suffisant pour témoigner
d'une occupation très ancienne. Parmi ces vestiges, deux haches de
l'époque de la pierre polie (environ le Vie millénaire av. J.C.),
quelques morceaux de vases du néolithique (- 4000 av. J.C. environ)
et une sépulture de la même époque. De plus un texte de janvier 1800
conservé aux archives départementales (Série L, procès-verbal du département
du Bas-Rhin, an 7) nous révèle la découverte, lors du creusement d'un
puits à Vendenheim, d'une immense défense et de quelques morceaux
d'os, sans doute d'un tibia " d'un animal monstrueux (éléphant ou
mammouth). Le commissaire Herrmann, désigné pour aller surveiller
le lieu de fouille, dit avoir lui-même déposé ces restes dans une
armoire de la préfecture du Bas-Rhin et avait fait une demande de
crédit pour pouvoir continuer les fouilles. Cette demande n'est jamais
parvenue à l'administration centrale ; les fouilles n'ont jamais été
poursuivies et personne ne sait à quel moment ces précieux restes
ont disparu de la préfecture.
Par la suite nous n'avons aucune trace de Vendenheim à l'époque romaine
et tout ce que l'on pourrait en dire relève de l'imagination. Mais
il n'est pas inutile de rappeler que cette période, malgré ses aspects
parfois dramatiques, demeure l'une des plus brillantes et des plus
fécondes pour notre région. Vendenheim a certainement profité dès
cette époque de sa situation particulièrement favorable aux confins
d'une riche région agricole et en bordure d'une importante voie de
communications.
Par son territoire, qui est actuellement de 1590 ha, Vendenheim appartient
en effet pour un tiers de sa superficie à la bordure du pays agricole
du Kochersberg qui doit sa fertilité au loess, terre fine et riche
déposée aux époques glaciaires en une épaisse couche sur la basse
terrasse du Rhin et des plateaux plus élevés. C'est l'une des régions
les plus anciennement cultivées de l'Alsace, déjà riche en blé à l'époque
de l'empereur Julien (cf. Ammien Marcellin, historien du IVe siècle).
Le reste de la commune s'étend vers l'Est sur les sables apportés
des Vosges par la Zorn, occupés par une grande forêt dont il subsiste
encore une partie : le Herrenwald. C'est là que passait la grande
route romaine menant de Strasbourg à Mayence par Brocomagus (Brumath),
capitale de la cité triboque, tribu belliqueuse que les Romains avaient
su rallier en lui accordant un rôle politiquement dirigeant. Vendenheim
n'a pu échapper à cette double influence mais nous ignorons dans quelle
mesure.
S'il n'existe que peu de vestiges, essayons au moins de chercher le
premier document écrit faisant mention de notre commune et demandons-nous
d'abord où l'on peut trouver de tels documents ?
Ce qui importait dès le début du moyen âge était les titres de propriété
fixant les liens entre propriétaires et usagers des terres et les
conditions de la cession des biens. C'est un genre de document qui
encore maintenant intéresse tout propriétaire foncier et il n'y a
guère de différence entre le terrier (ou livre des terres) d'une abbaye
du IXe siècle et le registre que possèdent encore certaines vieilles
familles d'agriculteurs qui ont loué des terres ou même le cadastre
d'aujourd'hui.
Un tel texte qui semble bien être le premier à mentionner le nom de
notre commune est daté du 4 mars 828,
sous le règne de l'empereur Louis le Pieux, fils de Charlemagne :
il est établi et scellé au palais impérial d'Aix-la-Chapelle, alors
capitale de l'empire, et précise que des terres sises à Fedinheim
et Lampertheim sont
échangées entre l'abbaye de Schwarzach en Forêt Noire, nouveau propriétaire,
et le comte Erchengar (ou Erkincaire) du Nordgau, c'est à dire du
nord de l'Alsace. On s'accorde généralement à reconnaître que Fedinheim
ne peut être que Vendenheim. On
retrouve cette origine dans le terme actuel de " Fédinois " par lequel
on désigne l'habitant du lieu. De plus, n'oublions pas qu'à cette
époque la graphie des mots, à plus forte raison des noms propres,
n'était pas fixée et que chaque scribe écrivait plus selon son oreille
que suivant une règle précise. Et le fait d'orthographier différemment
un mot dans le même texte ne lui posait aucun problème! Retenons que
selon toute vraisemblance Vendenheim est mentionné pour la première
fois dans un acte établi en 828 au palais impérial d'Aix-la-Chapelle.
Un second texte, mentionné par l'humaniste Jacques Wimpheling en 1508
fait état de la guérison miraculeuse, lors de la translation vers
826 à Neuwiller, des ossements de l'évêque de Metz; Saint Adelphe,
d'une femme de Fendenheim qui avait été affligée de surdité. Retenons
donc, à titre de curiosité, que le premier personnage historique de
Vendenheim est une femme sourde guérie de son infirmité.
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Vendenheim : fief féodal
Au moyen âge la principale forme d'exploitation est
le grand domaine qui appartient à un évêque, une abbaye ou à un seigneur
séculier. Presque tous les domaines sont divisés en manses, c'est à
dire en ensembles de terres jugées suffisantes pour l'entretien d'une
famille. L'Eglise devient très vite un puissant propriétaire car les
domaines des évêques et des abbayes s'étendent sans cesse par acquisition,
donation ou défrichement. Par ailleurs l'Eglise ne vend jamais, elle
ne cède que l'usage des terres ou des revenus sous forme de fiefs, c'est
à dire "propriétés qu'on concède" à une autre personne contre certains
services, le plus souvent militaires, mais aussi rentes en argent et
en nature.
Ainsi, comme propriétaires successifs de Vendenheim, on
cite :
- l'abbaye d'Eschau près de Strasbourg au XIe siècle;
- en 1116 le chapitre de la cathédrale de Strasbourg, qui forme le conseil
de l'évêque et administre les biens;
- à la même époque, un chevalier du nom de Hugo ou Hugues de Vendenheim
qui fait don au couvent de Sindelsberg près de Marmoutier de terres
qu'il possède à Mommenheim.
Un siècle plus tard, l'empereur Frédéric II confirme
par un acte établi à Haguenau le 11 septembre 1219, les biens de l'hôpital
de Strasbourg dont ceux situés à Vendenheim et Berstedten.
Vers 1223 Jean, comte d'Alsace, donne en fief des terres, des prés et
une forêt à un membre d'une famille noble de Strasbourg Rodolphe Kagen
pour la somme de 40 marcs d'argent (le marc représentait en gros la
valeur d'une demi-livre d'argent).
Au milieu du Xllle siècle, l'évêque de Strasbourg, Henri de Stahleck,
donne en fief quatre terres de Vendenheim à Henri de Marsili, de la
noblesse strasbourgeoise, et deux manses et demi au comte Sigebert,
Landgrave d'Alsace. Henri de Marsili les obtiendra en sous-fief avec
l'accord de l'évêque. Ces documents prouvent bien qu'au milieu du Xllle
siècle l'évêque de Strasbourg soit le principal propriétaire de Vendenheim
et qu'il distribue ses terres en fief à des nobles strasbourgeois qui
en contrepartie lui doivent le service militaire. Parmi ces nobles il
y a les Kagen, les Marsili, les Munhardt et les Haumesser : nous trouvons
ces noms parmi les victimes d'une guerre qui oppose l'évêque de Strasbourg
à sa ville.
En effet en 1201 l'empereur Philippe de Souabe accorde à la ville les
privilèges de ville libre impériale et la libère ainsi de la tutelle
temporelle de l'évêque. Mais en 1262 le nouvel évêque Walther de Geroldseck
veut ramener la ville sous son autorité. Dès son entrée solennelle à
Strasbourg, lors de laquelle il se fait accompagner d'une suite aussi
brillante que nombreuse, les abbés de St Gall et de Murbach ne sont
ils pas venus avec respectivement 1000 et 500 cavaliers ? il dévoile
aux Strasbourgeois sa volonté de s'imposer. Mais les bourgeois opposent
un " non " énergique à toutes les mises en demeure de l'évêque et leurs
milices détruisent le château de Haldenburg sur les hauteurs entre Mundolsheim
et Hausbergen pour empêcher l'évêque de bloquer la route de Brumath.
L'évêque prononce alors l'interdit contre la ville, c'est à dire l'interdiction
d'organiser le culte; il la quitte pour rassembler ses 60 vassaux qui
doivent lui fournir des troupes. Parmi eux il y a ceux qui détiennent
des fiefs de l'évêque à Vendenheim, à savoir les chevaliers Conrad Kagen,
Guillaume Beger, Burckhardt Münhardt et Rodolphe Haumesser.
Lorsque le 8 mars 1262 les Strasbourgeois sortent une nouvelle fois
de la ville pour détruire la tour fortifiée de l'église de Mundolsheim,
l'évêque rassemble immédiatement ses troupes 300 cavaliers et 5000 fantassins.
La bataille a lieu sur les collines de Hausbergen. L'évêque qui se bat
en brave, après avoir vu deux chevaux tués sous lui, est obligé de s'enfuir
sur un troisième accompagné de deux chevaliers dont Burckhardt Münhardt
; 60 nobles sont tués ce jour là et 76 autres dont Guillaume Beger et
Rodolphe Haumesser sont ramenés prisonniers en ville. On ne parle pas
des fantassins : le sort des roturiers semble sans importance à cette
époque, mais parmi les victimes on compte certainement des paysans de
Vendenheim entraînés là par leurs seigneurs. Mentionnons toutefois que
le fait d'avoir été les adversaires de la ville n'empêchera pas les
Haumesser de jouer par la suite un rôle assez important à Strasbourg
: en 1288 Nicolas, en 1302 Jean et en 1308 Guillaume Haumesser sont
conseillers de Strasbourg. Enfin en 1311 Rodolphe Haumesser de Vendenheim
est nommé par Jean de Lichtenberg " Burgmann ", c'est-à-dire châtelain
ou commandant du château de Lichtenau en pays de Bade.
En 1328, l'évêque Berthold de Bucheck donne Vendenheim aux seigneurs
d'Ettendorf pour 160 marcs et en 1366 l'évêque Jean de Ligny cède le
village aux seigneurs d'Ochsenstein pour 600 florins (c'est la première
fois que le florin remplace le marc dans un document concernant le village).
Pendant tout ce temps bien d'autres seigneurs possèdent des biens ou
revenus à Vendenheim comme les seigneurs de Hunsbourg dont les droits
passent au milieu du XIVe siècle à Henri IV de Lichtenberg, un des principaux
vassaux de l'évêque de Strasbourg. Cette dernière famille parvient très
habilement à augmenter ses biens et domaines. Un siècle plus tard, l'évêque
de Strasbourg, Albert de Bavière, donne à titre viager à son grand chancelier
le maréchal Jacques de Lichtenberg les revenus suivants : " Kirchensatz,
Weidehabern... es sei in Dorf, Häusern, Höfen, Wäldern, Hursten". Ce
sont là des revenus très importants portant sur tout le village, toutes
les maisons et fermes, la forêt ou bois composés de broussailles (Hursten).
Le Kirchensatz est le droit de nommer le curé et de percevoir une redevance.
Cet usage provenait du fait que de nombreuses églises rurales avaient
été fondées par des seigneurs. Le Weidehabern ou Weidehafer, c'est-à-dire
l'avoine du pâturage, est une redevance due par les habitants de Vendenheim
pour l'exercice du droit de pâturage. Mais les Lichtenberg cèdent rapidement
le village en sous-fief à d'autres familles; dès 1456 on trouve
parmi celles-ci les Wurmser.
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Vendenheim et les Wurmser
(seigneurs de 1456 à 1789)
En 1480, à la mort de Jacques, dernier représentant
des Lichtenberg, l'évêque veut reprendre le village, mais les Wurmser
prétendent qu'ils l'ont acheté aux Lichtenberg. L'affaire est portée
devant le Conseil de la ville de Strasbourg, pris comme arbitre. Les
Wurmser reçoivent alors le village en fief des mains de l'évêque, à
condition de ne pas le transmettre en sous-fief et que l'évêque ne nomme
aucun autre seigneur à leurs côtés. Malgré cela les Wurmser, dans des
actes ultérieurs; se reconnaîtront encore les vassaux des héritiers
des seigneurs de Lichtenberg, estimant sans doute que la référence à
une si noble famille ne pouvait que leur être bénéfique.
Voilà donc les Wurmser seigneurs de Vendenheim, non pas un seul Wurmser,
mais les représentants de 3 branches de cette famille. Une telle situation
ne peut qu'engendrer des difficultés au fil de la succession des générations.
Comment en effet exercer en commun les droits seigneuriaux, justice
et police en particulier ?
Dès lors, et ce pendant plus de deux siècles, des débats en justice
émaillent d'épisodes tragi-comiques les rapports entre les Wurmser et
les villageois, débats interminables qui ont pour origine les droits
des uns et des autres sur la forêt : droit de pacage des animaux, droit
de ramasser du bois, chacun étant assuré du bien-fondé de ses droits
et voulant les préserver face à celui qu'il considère comme un usurpateur.
Les villageois font régulièrement appel à leur suzerain l'évêque de
Strasbourg - qui prend d'ailleurs leur défense -, tandis que les Wurmser
s'en réfèrent à la juridiction du Directoire de la Noblesse d'Alsace,
prétextant qu'ils ont acheté leurs droits à un représentant de la haute
noblesse. Or les deux juridictions prennent des mesures diamétralement
opposées. Ces différends ne seront résolus qu'après la Révolution française
par l'émigration de la plupart des membres de la famille Wurmser et
surtout parce que la forêt seigneuriale devient domaniale et qu'il est
sans doute plus difficile d'engager un procès contre l'Etat. Enfin les
droits de pâturage et de glandée ont perdu de leur importance depuis
l'introduction, fin XVllle siècle, des fourrages, de la betterave et
surtout de la pomme de terre dont on nourrit les cochons.
Maîtres de Vendenheim, les Wurmser, par l'intermédiaire
de leur bailli - leur représentant dans le village - tiennent également
à y faire régner l'ordre et les bonnes moeurs. Un texte de 1756, intitulé
" Vendenheimer Dorfordnung " (Archives départementales H 3063) donne
un certain nombre de détails sur la façon dont sont organisées les relations
sociales dans la communauté villageoise.
A tout seigneur, tout honneur! Les habitants du lieu doivent avoir des
égards envers la famille seigneuriale "quand un de ses membres se rend
à l'église, chacun doit se montrer respectueux et se lever à son passage
sous peine d'une amende de 3 florins..."
Celui qui désire devenir bourgeois de Vendenheim le peut en acquittant
certaines taxes en espèces et en nature - deux livres de cire à la fabrique
de l'église, 2 livres de pfennigs au seigneur, une livre à la communauté
villageoise, ainsi qu'un sceau en cuir à acheter pour l'église (sans
doute pour combattre les incendies), mais naturellement le seigneur
du lieu doit donner son accord.
Ce règlement de village tourne autour de trois axes
: les rassemblements à l'occasion de fêtes ou de mariages, la réglementation
concernant les artisans exerçant un métier de bouche (boulanger, boucher,
aubergiste) - on ne parle en effet dans ce texte d'aucun autre artisan
- et le bon usage des biens collectifs tels les pâturages et la forêt.
Les jeunes sont une cible toute trouvée pour le législateur : défense
de se réunir pour tenir un Abendmarkt (marché d'amour) permettant aux
célibataires des deux sexes de se rencontrer, en été hors du village,
en hiver à la forge communale, sous peine de 10 Thaler d'amende.
Lors des mariages " on ne doit plus former des barrages avec des charrettes,
pour exiger un pourboire pour le passage sous peine d'une amende de
3 florins... De même il est défendu de tirer des coups de feu aux baptêmes
ou aux mariages sous peine d'une amende de 12 florins".
Que restait il alors aux jeunes comme distractions ? Bien peu de choses
sans doute sinon les travaux d'aiguille pour les filles et ceux du bois
pour les garçons!
Les mesures concernant les métiers de bouche nous semblent bien tatillonnes
mais elles ont toutes pour but de respecter le consommateur ou d'éviter
une concurrence déloyale.
Le représentant de l'autorité doit veiller au bon état des poids et
mesures des bouchers et à ce que chaque boulanger effectue alternativement
la cuisson du pain, une semaine sur deux : en cas de non-observation
il peut en coûter six florins d'amende.
Les aubergistes doivent avant tout respecter le client
et lui servir la même chose au même prix, qu'il soit riche ou pauvre,
bourgeois ou manant. Ils doivent ensuite avoir le sens de l'hospitalité
et accueillir le voyageur venant de loin, même si la cloche - signal
de l'extinction des feux - a déjà retenti, à 22 heures de la Saint Georges
(23 avril) à la Saint Michel (29 septembre), à 21 heures de la Saint
Michel à la Saint Georges.
Pas de jeu de dés dans l'auberge, sous peine d'amende, pas de danse
sans autorisation préalable - toutes sortes de formules encore en vigueur
dans nos règlements de police municipale, il suffit par exemple de remplacer
jeu de dés par machines à sous...
Enfin le bien commun de tous doit être sauvegardé et protégé : respect
des pierres de bornage, curage des fossés, inondations des prés sous
certaines conditions, tout doit concourir à la meilleure utilisation
des pâturages où paissent les animaux de tous les villageois. Pour y
veiller la communauté doit nommer un " garde champêtre qui n'aurait
d'autre occupation que la surveillance du ban et qui serait assermenté
auprès du bailli de ce lieu ".
Mais quelle est donc cette famille qui a joué un si
grand rôle tant à Vendenheim qu'à Strasbourg et, pour finir, dans l'histoire
générale de l'Europe ?
Originaire des Alpes centrales, plus précisément de Bornio (Worms) en
Réthie, la famille Wurmser est venu de Suisse pour se fixer en Alsace.
Le premier, à notre connaissance, est Bernhard dit Wurmbser auquel l'empereur
Albert de Habsbourg (1250-1308) confère en 1308 un fief dans Rordorf,
village du comté de Baden en Suisse. C'est l'un de ses descendants Bernard
II qui reçoit en 1456 de concert avec ses frères Jacques et Volzen le
village de Vendenheim. Nous ne pouvons donner ici toute la lignée, fort
complexe, des Wurmser avec, comme c'était le cas à l'époque de nombreux
remariages et un grand nombre d'enfants morts en bas âge. Attachons-nous
plutôt à certaines figures marquantes de la famille.
Au début du XVIe siècle, un certain Jacques Wurmser de Vendenheim voit
sa descendance se ramifier en 3 grandes branches : la branche aînée
de Bernard, qui s'éteint au début du XVllle siècle, lignée dite de Vendenheim
; la branche seconde ou puinée de Jacques (2e du nom) dite
de Schafffolsheim ; enfin la branche cadette de Wolfgang dite de Sundhouse.
En 1521 Bernard de Vendenheim est autorisé par l'empereur Charles-Quint
à percevoir, avec ses 2 frères, l'impôt à Vendenheim. Vers 1523 il est
envoyé auprès de l'empereur en Espagne avec trois autres députés des
villes d'Alsace pour plaider la cause des cités à qui les grands électeurs
(ceux qui élisent l'empereur) et quelques princes refusaient le droit
de suffrage. En 1529 il reçoit le commandement de 400 cavaliers contre
les Turcs qui assiégeaient Vienne; enfin on le trouve à la tête des
troupes auxiliaires que les Strasbourgeois ont envoyé en Hongrie contre
l'Islam. De cet épisode date peut-être l'implantation sur le blason
des Wurmser - repris ensuite par la commune de Vendenheim - du croissant
de lune, signe de la lutte contre les musulmans.
Au XVllle siècle Jean-Jacques de Vendenheim, né en 1657, nommé au Conseil
des XV de Strasbourg en 1686, reçoit le droit de bourgeoisie et est
élu dès l'année suivante Stettmeister (4 Stettmeister sont élus chaque
année et se partagent la fonction de maire trimestriellement), poste
auquel il est réélu vingt fois entre 1687 et 1715. A sa mort le 9 février
1717 il est inhumé dans la sépulture de sa famille à Vendenheim.
Son fils Jean-Louis, né le ter mai 1684, d'abord capitaine au régiment
d'Alsace, est élu 17 fois Stettmeister entre 1721 et 1745 et nommé chancelier
de l'Université le 15 mai 1730. II meurt en 1746.
Son fils Chrétien-Louis fait carrière non dans l'administration comme
son père, mais dans l'armée - administration et armée sont les deux
centres d'intérêt vers lesquels se sont tournés les Wurmser au cours
des âges. Et la situation de l'Alsace, région frontière entre le Saint-Empire
et le royaume de France, fait que l'on se tourne d'un côté ou de l'autre
selon les affinités, les circonstances, les besoins, sans que l'idée
de fidélité à sa patrie soit le moins du monde mise en cause. Chrétien-Louis
est sans nul doute, à l'exception de Dagobert-Sigismond de la branche
cadette, celui qui a mené la plus brillante carrière d'officier et ce,
au service du roi de France. Entré dans l'armée en 1726 comme enseigne
au régiment d'Alsace (infanterie) il gravit successivement tous les
échelons de la hiérarchie militaire. En 1752 il tient rang de colonel
en second. Employé à " l'armée d'Allemagne " sous le maréchal de Soubise
en 1758, il est d'abord inspecteur général des régiments d'infanterie
allemands au service de la France (sa connaissance de la langue allemande
ne devait pas être étrangère à cette nomination); il reçoit ensuite
le commandement des troupes avec lesquelles il enlève Francfort le 2
janvier 1759 au cours de la guerre de Sept Ans (1756-1763) contre la
Prusse.
Ce coup d'éclat lui vaut le grade de maréchal de camp, puis en 1762
il reçoit le brevet de lieutenant général et le titre d'inspecteur des
troupes en Alsace. Commandant en second de la province d'Alsace, Chrétien-Louis
meurt à Paris le 30 mars 1789 à la veille de la Révolution française
sans laisser de descendants et avec lui s'éteint la branche puinée des
Wurmser.
Le plus célèbre représentant de la famille est incontestablement Dagobert-Sigismond
de la maison de Sundhouse, fief donné à la branche cadette par le duc
de Wurtemberg, même si celle-ci continue à s'appeler de Vendenheim.
II mène une brillante carrière d'officier, au service du roi de France
d'abord, de l'empereur d'Autriche ensuite et se trouve à la fin de sa
vie face à un adversaire non négligeable : Napoléon Bonaparte !
Né à Strasbourg le 7 mai 1724 il commence sa longue carrière comme capitaine
dans le Régiment royal allemand. Vers 1762 il passe au service de l'Autriche
et fait la guerre de Sept Ans sous sa bannière. Commandant du corps
d'armée destiné à lutter contre la France il traverse le Rhin en 1793
et après une série de victoires dans le nord de l'Alsace, il est battu
à Froeschwiller par le général Hoche. Il lutte ensuite héroïquement
en Italie contre le général Bonaparte et capitule dans Mantoue; devant
son courage et son grand âge, Bonaparte le traite avec infiniment de
générosité : le vieux Wurmser peut se retirer en Autriche; il meurt
à Vienne le 23 août 1797.
Son fils Chrétien, né en 1768 meurt à Vienne en 1844, sans descendance
et avec lui s'éteint la famille Wurmser de Vendenheim.
Voilà donc cette famille illustre dont le nom est inséparable de celui
de Vendenheim, avec des périodes de bonne entente et des périodes de
conflits, même si de nos jours, seule une rue en impasse, menant à leur
ancienne propriété il est vrai, symbolise leur présence dans la localité
durant plusieurs centaines d'années.
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Vendenheim : son blason
Héraldique du blason :
Coupé au premier de gueules à la bande d'argent
accompagnée
de deux cotices fleuronnées du même,
au deuxième d'argent au croissant de gueules.
Signification du blason :
La partie supérieure porte les armes du Landgraviat de
Basse Alsace (Bas-Rhin),
le croissant du bas fait partie des armes des Wurmser .
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Vendenheim : guerres et catastrophes
Les premières mentions de guerres dont le village ait
eu à souffrir se trouvent dans les chroniques de Hertzog (1592). On
y apprend qu'au lendemain de l'alliance entre les villes de Mayence,
Worms, Spire et Strasbourg contre le margrave (titre donné à
certains chef militaires) palatin Ruprecht en 1385, les alliés de ce
dernier, le margrave de Bade et le comte de Linange (Leiningen) se sont
opposés à la ville de Strasbourg et ont brûlé 150 villages des alentours.
Une courte mention dans la chronique précitée dit : "Anno 1389 Vendenheim
et Schilkheim sont brûlés par le comte Ruprecht et leurs troupeaux enlevés
par Strasbourg ". Un peu plus tard il est encore fait mention d'un combat
près du village au cours duquel périrent 200 lansquenets.
Comme presque tous les villages d'Alsace, Vendenheim participe aux malheurs
de la guerre de Trente Ans (1618-1648). Cependant nous n'avons trouvé
aucun texte précis concernant cette période si ce n'est la mention que
les habitants du village ont profité de la proximité de Strasbourg pour
s'y réfugier hommes et bêtes en 1632 et 1635.
En 1674, pendant les campagnes de Turenne en Alsace (1673-1675), seul
l'office de la Saint Michel (29 septembre) s'est tenu dans l'église
du village et en août 1678 le maréchal français Crequis fait brûler
le village en représailles des hostilités des Strasbourgeois envers
son armée.
En 1715 un corps d'armée français prend ses quartiers aux environs du
village sous le commandement du maréchal Villars qui fait abattre dans
la forêt 4000 arbres pour les besoins de ses soldats.
Lors des guerres révolutionnaires, lorsque le corps d'armée de Michaud
attaque en octobre 1793 les positions des Autrichiens du général Wurmser
- le front entre ces derniers et l'armée du Rhin passe alors entre Lampertheim,
Vendenheim et Eckwersheim - le village est le théâtre de combats sanglants
deux jours durant et 5 fermes, granges comprises partent en fumée, touchées
par un obus ennemi.
En juin 1815, l'armée commandée par le prince héritier de Wurtemberg,
sortant de la forêt de Brumath pour mettre le siège devant Strasbourg,
se range en ordre de bataille sur le territoire de la commune pour attaquer
Lampertheim et Mundolsheim.
Pendant plusieurs mois le village souffre de déprédations
et de réquisitions des troupes campées au Baetsch, à la Nachtweide où
se trouve l'intendance et mille chariots de munitions, au Holzfeld où
a été monté le campement et au Mittelfeld où se trouve la cavalerie.
Les soldats de ces campements (voir le relevé des dommages à la mairie)
se sont appropriés toute la récolte de foin, de pommes de terre, de
fruits et de vin. Le prince héritier installe son état-major au presbytère
protestant, ce qui permet au pasteur Dannenberger de sauver 18 habitants
de Souffelweyersheim qui doivent être fusillés dans les champs entre
Vendenheim et Eckwersheim sous prétexte que des habitants de leur village
ont tiré sur les troupes alliées. Pour son intervention le pasteur de
Vendenheim sera décoré de la légion d'honneur.
Peu de traces de la guerre de 1870 si ce n'est l'existence à l'entrée
du cimetière, d'une fosse commune marquée de deux pierres tombales où
sont gravés ces mots " Kriger gefallen vor Strassburg, 1870" - Soldats
tombés devant Strasbourg, 1870 - D'après ce qui se racontait dans le
village il s'agirait de soldats ramenés du champ de bataille de Froeschwiller
dans un train sanitaire ; décédés durant le trajet ils auraient été
jetés sur le ballast à l'entrée du village pour laisser plus de place
aux blessés.
De la première guerre mondiale, 1914-1918, les habitants ne se souviennent
que de l'existence, dans la forêt derrière le château Sury, d'un camp
de rassemblement de soldats allemands isolés dont les unités avaient
été décimées : ils recevaient là de nouveaux uniformes et étaient constitués
en nouvelles sections. Certains Fédinois se rappellent encore y être
allés au lendemain de la guerre y récupérer des vêtements abandonnés
sur place. Cette guerre a en outre vu partir la plus grosse cloche de
l'église protestante. Sur le plan humain, on déplore la mort de 35 jeunes
tombés aux combats.
La deuxième guerre mondiale est encore plus meurtrière puisque 60 noms
se retrouvent sur le monument aux morts de la
commune pour la période 1939-1945 et ses traces ont longtemps marqué
le paysage. Dès avant l'Armistice de juin 1940 les derniers soldats
français à quitter les lieux font sauter le pont du chemin de fer et
celui du canal pour enrayer l'avance de l'ennemi. Vers la fin de la
guerre, les 26 et 29 octobre 1944 le village subit deux bombardements
le long de la voie ferrée où les Allemands ont installé sur des wagons
stationnés à la gare leur DCA. De nombreuses maisons sont touchées entre
la voie ferrée et le canal et les habitants sont relogés d'abord au
centre du village, puis dans des baraquements provisoires qui le resteront
longtemps. En outre deux avions tombent sur le territoire de la commune
: le premier sur une exploitation agricole au printemps de 1943, le
long de la route de Brumath. Si le pilote allemand de ce Messerschmitt,
grâce à son parachute en sort indemne, cet accident endeuille le village
du seul mort civil de cette guerre; le second avion est américain :
il tombe dans un fossé au delà du pont tournant
du canal de la Marne au Rhin en novembre 1944. A la veille de libérer
Strasbourg une partie de l'armée française venue par la route de Berstett
passe une nuit dans le village avec interdiction de dépasser la voie
ferrée.
En dehors des guerres certains documents nous révèlent aussi quelques
catastrophes naturelles. Ainsi au XVllle siècle, Vendenheim connaît
à deux reprises, le 14 juin 1718 et le 29 mai 1734 d'importants dégâts
dus à la grêle : cela est consigné dans deux pièces d'archives de la
mairie, car, à chaque fois, le village demande au Directoire de la Noblesse
d'Alsace - et obtient - la remise d'un 1/6e en 1718 et des 3/5e en 1734
de ses taxes en argent et en nature. La même année, cinq granges de
la rue de l'Eglise partent en flammes par suite de la foudre. L'incendie
qui a sans nul doute le plus marqué les habitants de la commune est
très certainement celui du 25 septembre 1802; le soir, à 20 h, en l'espace
de 3 heures, 6 maisons, 11 granges et 14 étables sont la proie des flammes
: les toits de chaume, les récoltes amoncelées dans les granges et greniers,
la véhémence du vent du nord et le manque d'eau contribuent à faire
de cet incendie, dû sans doute, d'après les textes, à la malveillance,
une véritable catastrophe. A cette occasion le pasteur Vierling publie
un sermon sur Luc 5, 11-17, traitant des devoirs chrétiens envers les
malheureux, qu'il vend au profit des incendiés et que le pasteur Heitz
dit avoir retrouvé dans de nombreuses familles 50 ans plus tard lorsqu'il
officie lui-même à Vendenheim.
Un sinistre analogue se déroule dans la nuit du 15 août 1842 détruisant
six bâtiments du village; là encore un homme est accusé d'être l'incendiaire
: arrêté, mais déclaré innocent lors de son procès, il doit fuir le
village lors de son retour.
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Vendenheim : le monument aux morts
Depuis février 2007, le monument aux morts
a été rénové et déplacé à
la droite de la Mairie.
Le monument aux morts était implanté rue
du Général Leclerc, à coté de la Poste et
de la Caserne des Pompiers jusqu'en février 2007.
Il a été déplacé en 1947
par manque de place pour y insérer les noms des victimes de la
seconde guerre mondiale pour laquelle le village a payé un lourd
tribu.
2 arbres de la Liberté plantés par ceux qui sont revenus
de cette tragédie entourent le monument.
Liste
des noms 1914-1918 et 1939-1945
35 victimes pour la période 1914-1918 et 58 victimes
en 1939-1945
N'oublions pas non plus, qu'en bas de la liste des victimes
figure le nom d'un jeune appelé tombé pendant la guerre
d'Algérie.
Le monument aux morts (11/11/2000)
Discours
du 11 novembre 2003
Lien concernant les documents d'archives nationales
sur les morts
pour la France de la guerre de 1914-1918
et d'Afrique du Nord de 1952-1962.
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Vendenheim et la vie
religieuse
D'après Adam (Evangelische Kirchengeschichte der elsässischen
Territorien) la Réforme serait introduite à Vendenheim en 1532. A cette
date tous les Wurmser, sauf Jacques Nicolas, prévôt de St thomas, embrassent
la nouvelle religion. Dès 1555 la Paix d'Augsbourg oblige tous les habitants
d'une seigneurie à pratiquer la même religion que leur maître d'après
la règle : " cujus regio, ejus religio " - tel seigneur, telle religion
-. Le culte évangélique remplace donc le culte catholique : l'ancien
autel est maintenu, mais on place un nouvel autel en pierre dans la
nef, à l'entrée du choeur. Quant au reste, nous n'avons aucune trace
des débuts de la nouvelle paroisse : les premiers registres paroissiaux
datent de 1685 seulement.
A partir du rattachement de l'Alsace à la France, la population s'accroît
rapidement : le village passe de 70 familles en 1664 à 102 vers 1710,
ce qui explique l'insistance des habitants auprès des Wurmser pour qu'ils
agrandissent la nef de l'église. Ce n'est qu'en 1716, du temps du pasteur
Karcher, que ceux-ci répondent favorablement, non pas sous la forme
souhaitée, mais par suppression de l'autel catholique en vue de placer
des bancs dans l'ancien choeur. Ainsi disparaît la dernière trace du
culte catholique.
Mais c'était sans compter avec l'évêque de Strasbourg : depuis que Strasbourg
est devenue ville française, il essaye de ramener les villages protestants
à la confession catholique, soutenu en cela par les directives de l'administration
royale. Ainsi, depuis 1662, les terres en friches - nombreuses depuis
la guerre de Trente Ans - ne peuvent être données qu'à des catholiques
pratiquants ; à partir de 1680 les maires, administrateurs et secrétaires
doivent être catholiques et à partir de 1683 tout mariage mixte est
interdit aux catholiques. Si l'administration se montre très stricte
envers les protestants - saisies immédiates dès la moindre difficulté
de paiement par exemple - elle traite avec beaucoup d'égards ceux qui
se convertissent au catholicisme : exemption d'impôts et de logement
de gens de guerre pendant trois ans, prolongation des délais de remboursement
des dettes... Malgré cela les Wurmser restent fidèles à leur religion
; toutefois ils doivent accepter un maire catholique d'après un décret
de 1686 autorisant le procureur général Salomon à recevoir le serment
de fidélité du maire Jean Pierraud de Vendenheim " à condition qu'il
puisse prouver dans les trois mois qu'il appartient à la religion catholique,
apostolique et romaine". II n'est donc pas étonnant de compter de plus
en plus de catholiques dans les villages protestants. Enfin un nouveau
décret royal ordonne que dès la présence de 7 familles catholiques dans
un village, le choeur doit leur être confié pour la pratique du " Simultaneum
".
Ainsi, dès la mort de J.-Jacques Wurmser en 1717, le
maire, désormais catholique, exige le choeur de l'église, une partie
du cimetière et tous les droits auxquels les 7 familles catholiques
implantées dans le village pouvaient prétendre d'après les ordonnances
royales. Le " simultaneum " est donc introduit par ordonnance de l'intendant
d'Alsace le 27 juin 1717 - il se maintiendra jusqu'en 1894, date de
la mise en service de l'actuelle église catholique -. L'autel catholique,
à peine enlevé en 1716, est replacé dans le choeur. François Joseph
Roth,.établi à Stephansfeld, est nommé premier curé de Vendenheim depuis
la Réforme; en 1725 un presbytère et une école sont mis à sa disposition
- les protestants avaient leur école depuis 1686.
Très vite naissent de multiples frictions entre les
deux confessions quant aux horaires des cultes, l'utilisation des cloches
et du cimetière... surtout entre 1750 et 1760 sous le curé Dossmann
qui envisage de nombreux changements à l'église, comme au cimetière,
dont il réclame la moitié de la superficie.
Comme les Wurmser refusent d'entreprendre les travaux, pour ne pas léser
la communauté protestante, l'Intendant d'Alsace, le baron de Lucé, se
rend personnellement sur les lieux le 16 mai 1761 ; faisant preuve d'une
compréhension et d'une tolérance remarquables, il parvient à rétablir
la paix. En fait le curé n'obtient rien ; tout reste dans l'état, mais
monsieur de Lucé, après discussion avec monsieur de Wurmser, admet que
l'église est trop petite pour 135 familles luthériennes et 15 familles
catholiques et il propose, pour gagner de la place, le prolongement,
côté gauche de la nef, de la tribune jusqu'au choeur et le déplacement
de la chaire - qui séparait la nef du choeur - contre le mur, entre
les deux fenêtres de la nef.
Au XIXe siècle de nouvelles disputes apparaissent à propos de l'orgue
et de son utilisation. Pour finir, les catholiques construisent leur
propre église, ce qui permet la fin du " simultaneum " en 1894 ; les
protestants reprennent alors totalement possession de leur église et
lui donnent sa forme actuelle. Depuis lors les querelles se sont apaisées
et de nos jours la bonne entente règne entre les deux communautés.
Mentionnons encore l'existence, tant sur le pavement que sur les murs,
de pierres tombales de la famille Wurmser, qui ont bien souffert de
la période révolutionnaire : toutes les inscriptions et blasons ont
été martelés, de sorte que certaines d'entre elles ont disparu "comme
historiquement sans valeur" lors de la construction dans le choeur d'un
nouvel autel catholique en 1823. D'après les registres paroissiaux sont
enterrés dans l'église entre autre : François-Jacques Wurmser (1711),
Louis-Charles Wurmser (1712), mademoiselle Marie Catherine Wurmser,
fille de François-Jacques (1713), Jean-Jacques Wurmser, Sophie Henriette
Rosine Julienne de Wurmser et Frédéric-Dagobert Wurmser (1777).
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Vendenheim : son évolution
récente
Jusqu'à la fin du XIXe siècle, Vendenheim est un village
purement rural; il se métamorphose considérablement au XXe siècle sous
l'emprise d'une urbanisation envahissante et l'arrivée d'une population
nouvelle, originaire de la ville totalement étrangère à la commune.
Ce changement se retrouve sur la courbe de l'évolution de la population
ci-dessous : alors que la progression est très lente et parfois même
négative entre 1821 et 1921, la courbe se redresse brusquement à partir
de cette date pour exploser après 1962 avec un accroissement dépassant
125% entre 1972 et 1990.
Cette augmentation s'explique uniquement grâce au solde migratoire puisque
l'accroissement naturel - différence entre le nombre de naissances et
le nombre de décès - ne représente. que 15% de cet ensemble. Ainsi sur
une augmentation de 1734 habitants entre 1975 et 1990, le solde migratoire
représente environ 1520 personnes. L'essor démographique s'explique
donc essentiellement par un phénomène d'immigration de " nouveaux venus
" dans la commune.
II va de soi qu'un tel changement a marqué la structure même du village
qui juxtapose, de nos jours, trois ensembles bien différenciés.
Evolution de la population de Vendenheim :
Année |
1792 |
1821 |
1841 |
1851 |
1871 |
1905 |
1910 |
1921 |
1936 |
1946 |
1962 |
1968 |
1975 |
1983 |
1990 |
1999 |
2004 |
Taux de variation*
|
Population |
985 |
1239 |
1342 |
1355 |
1306 |
1535 |
1554 |
1492 |
1896 |
1861 |
2262 |
2772 |
3457 |
4035 |
5193 |
5597 |
5660 |
+ 0,83 % |
*Taux de variation annuel sur la période 1990-1999
Le vieux village, formé d'anciennes exploitations rurales de petite
et moyenne importance, aux murs en colombage, aux pignons tournés vers
la rue, aux bâtiments et dépendances disposés autour d'une " cour fermée
", se trouve encore assez bien conservé entre la rue du Moulin, la rue
du Lavoir et la rue au Rempart, centré autour de la mairie et du temple.
L'entre deux guerres voit se constituer un quartier aux rues en angle
droit, aux maisons de style ouvrier le long de la voie ferrée et de
villas des années 30 à l'ouest de la gare. Celle-ci devient alors un
nouveau pôle d'attraction, le lieu de l'exode quotidien d'une partie
de la population vers Strasbourg, exode caractéristique des zones péri-urbaines
proches des banlieues de grandes villes : on y voit affluer employés,
cheminots, ouvriers et lycéens entre six et huit heures, le matin, tandis
que le soir les trains ramènent tout ce monde au village, après leur
journée de travail.
A partir des années 60, la commune décide de mener une politique hardie
de construction avec un tracé des rues moins rigide : ainsi se multiplient
les lotissements : ceux des Ecrivains, des Fleurs, des Vosges, de la
Châtaigneraie au sud de l'ancien village, ceux du Château-d'eau au nord
et celui des Perdrix à l'est de la nationale. Le type d'habitat confère
à ce secteur toute son unité : il s'agit de maisons individuelles entourées
de jardins; pas une seule maison ancienne ou ferme pour rompre cette
harmonie; quartiers calmes, totalement dépourvus de magasins, ne s'animant
qu'à l'heure de la sortie des écoles. La seule diversité réside dans
le type d'habitat qui change selon l'année de construction par suite
de changement de mode.
Enfin, le long de la route nationale 63, en direction de Strasbourg,
se développe à partir de 1970, avec une extension extraordinaire vers
la fin des années 80, le grand centre commercial de Strasbourg Nord,
troisième pôle d'attraction de Vendenheim après la mairie et la gare
- mais qui intéresse la population d'une zone bien plus vaste que celle
du simple village et qui ignore généralement le village en tant que
tel.
L'aspect actuel de la commune est en fait le reflet de l'évolution économique
et sociale de la localité au vingtième siècle. Si celle-ci tire toujours
d'importantes ressources de son territoire agricole fertile, elle profite
aussi et de plus en plus de la proximité de la grande ville dont elle
est partie prenante en tant que membre de la Communauté
Urbaine de Strasbourg.
II n'y a jamais eu de très grandes exploitations dans la commune. En
1814 un seul propriétaire possède et cultive plus de 10 ha et 6 seulement
dépassent 5 ha; le reste des terres est alors morcelé en très petites
propriétés. Au milieu du XIXe siècle il existe une vingtaine de cultivateurs
riches ou aisés exploitant leurs propres terres, tandis que 229 doivent
rajouter à leur propriété des terres prises à bail. Malgré la faible
superficie des exploitations les paysans aisés habitent de belles et
vastes fermes, ceci grâce à la fertilité des terres de loess et à leur
culture intensive de blé, garance, colza, chanvre et tabac (colza et
chanvre sont abandonnés après 1870 au profit du houblon et de la betterave).
Ces paysans aisés constituent une véritable aristocratie locale dirigeant
le village par leur présence au conseil municipal. Les petits paysans,
les plus nombreux, habitent par contre des fermes plus modestes, disposées
en équerre sur deux côtés d'une petite cour; la plupart complète leurs
revenus par des occupations artisanales : selliers, tonneliers, maçons,
tailleurs, forgerons et jusqu'à une cinquantaine de tisserands en 1860
(archives départementales M98).
Le cheptel comprend 300 chevaux, 560 bovins, 200 porcs et 132 moutons
pour la boucherie et la laine, généralement travaillée sur place; enfin
la vente annuelle d'oies est de 130 environ.
Les relations avec Strasbourg ne sont pas négligeables - on y vend blé,
pommes de terre, chevaux, oies, produits laitiers et tabac - mais c'est
à Brumath que se trouvent le notaire, le siège du tribunal, le marché
où les paysans aisés rencontrent ceux des villages voisins.
C'est à partir de 1850 que se dessine une première transformation. Dès
1845 le creusement du canal de la Marne au
Rhin, puis après 1850 le chemin de fer fournissent aux plus pauvres
un travail nouveau et mieux rémunéré. Lorsque sont inaugurées en 1851
la voie Strasbourg-Saverne-Paris et en 1855 la voie Strasbourg- Haguenau,
Vendenheim se trouve à l'embranchement des deux voies et les habitants
prennent l'habitude de se rendre quotidiennement à Strasbourg pour leur
travail ; en même temps les petites industries locales périclitent :
métiers à tisser et huileries - il y en avait cinq - disparaissent avant
la fin du siècle. Les paysans eux-mêmes adaptent leurs activités aux
besoins de la ville en développant les cultures fourragères, la pomme
de terre, l'élevage porcin et bovin - surtout de vaches laitières -
au détriment de la garance, du blé, de l'élevage des chevaux qui diminue
des 2/3 et de l'élevage ovin qui disparaît presque totalement vers 1900.
Ce trafic nouveau de produits laitiers et surtout d'animaux de boucherie
attire un certain nombre de négociants, en particulier des israélites,
notamment près de la gare autour d'une place qui prend très vite le
nom de " place des Juifs ". Ainsi, contrairement aux autres villages
du Kochersberg qui perdent tous des habitants durant cette période,
Vendenheim continue de se développer entre 1870 et 1914. En fait, le
chemin de fer a sorti la localité de son isolement, avec le développement
d'une vie de relation qui a permis l'ouverture de l'économie. II a contribué
pour une large part à l'amélioration des conditions d'existence de la
population et a évité que le prolétariat rural ne quitte définitivement
le village en lui permettant d'aller travailler quotidiennement à Strasbourg.
Mais au fur et à mesure que les relations se développent avec Strasbourg,
elles se font de moins en moins fréquentes avec Brumath de sorte que
de nos jours son appartenance au canton de Brumath a quelque chose d'archaïque
et apparaît plus comme une gène et un non-sens administratif.
En fait ce n'est qu'après 1920 et surtout 1950 que la proximité de Strasbourg
produit tous ses effets au point de reléguer l'agriculture à un rôle
de second ordre dans l'économie de la commune. II n'y a plus, en 1990,
qu'une douzaine d'exploitants agricoles dont trois seulement possèdent
50 ha ou plus et sept d'entre eux vont prochainement prendre leur retraite
sans enfants désireux de prendre leurs successions.
En décembre 1959 : Visite officielle du Général
De Gaulle, Président de la République, accueillis
par le maire Monsieur Jean Holweg qui exerça cette fonction de
1945 à 1977.
En outre, deux grands événements ont considérablement changé la destinée
de la commune : d'une part la vente des prairies spongieuses du Ried
en 1955 pour l'implantation de la raffinerie
de Reichstett, ce qui a permis à Vendenheim de trouver d'importantes
ressources nouvelles qui ont facilité la construction d'équipements
collectifs comme la salle des fêtes
et le gymnase, et d'autre part la création
de la zone commerciale :
le Parc Commercial Strasbourg Nord qui est actuellement parmi les premières
de France et qui se situe à la fois sur les terres de Vendenheim, Lampertheim
et Mundolsheim. Cette décision est responsable du déclin du commerce
villageois en proie à de nombreuses difficultés, incapable de vivifier
l'agglomération ou de créer le moindre magasin dans les lotissements,
de sorte qu'il existe en 1990 moins de commerces et restaurants pour
plus de 5000 habitants qu'en 1950 pour 1900 habitants. Par ailleurs,
peu d'entreprises industrielles de grande envergure, quelques ateliers
et entreprises artisanales seulement. On comprend ainsi que le marché
local de l'emploi est exigu. La fonction essentielle de la commune n'est
donc aujourd'hui ni agricole, ni industrielle, ni commerciale mais uniquement
résidentielle. Elle résulte de deux tendances bien différentes: d'un
côté la recherche d'un emploi urbain pour ceux qui habitent le village
et de l'autre la recherche d'une résidence dans la nature, pour ceux
qui travaillent dans l'agglomération strasbourgeoise, où l'on trouve
le calme, le repos, la relaxation tout en étant très bien reliée à la
ville : l'autoroute met le centre à 10 minutes de la commune, des liaisons
ferroviaires nombreuses, des bus de la CTS ou autres. Ainsi pour 73
% de la population active, Vendenheim n'est qu'une commune-dortoir que
l'on quitte tous les matins et que l'on regagne le soir; la proportion
est encore plus importante pour certaines catégories d'actifs : 80 %
des ouvriers, 81 % des employés et 84 % des cadres moyens, catégories
qui représentent en 1990 l'essentiel de la population d'après le tableau
suivant (en % de chaque catégorie par rapport aux actifs de la commune).
|
1846
|
1946
|
1982
|
Cultivateurs |
38 %
|
15,5 %
|
3 %
|
Artisans, industriels, commerçants |
39 %
|
11 %
|
5,8 %
|
Gens de services et divers |
19 %
|
8 %
|
1 %
|
Ouvriers |
-
|
28,5 %
|
28,3 %
|
Agents SNCF et employés |
-
|
33,5 %
|
28,7 %
|
Professions libérales, intellectuelles, cadres et fonctionnaires
|
4 %
|
3,5 %
|
33,2 %
|
Voilà une totale mutation de la population :
les trois secteurs les plus représentatifs en 1846 - cultivateurs,
artisans et commerçants, domestiques - ont pratiquement disparus
de nos jours au profit des ouvriers, employés, cadres, fonctionnaires
ou professions libérales.
Au travers de cette étude trop rapide sur Vendenheim,
étude qui pourra toujours être améliorée par de nouvelles recherches
dans les archives - officielles ou familiales - nous avons tenté de
cerner l'évolution de la commune au cours des siècles. Village aux origine
floues, connu grâce à la renommée de ses seigneurs temporels, les Wurmser,
il est depuis près de 150 ans entraîné dans la sphère d'influence de
la grande ville voisine, Strasbourg, et se trouvera de plus en plus
attiré dans la spirale de la capitale de l'Europe au cours des prochaines
décennies. Saura-t-il conserver une certaine autonomie, un caractère
propre ou bien sera t il noyé dans une grande conurbation ? Nul ne saurait
le dire à l'heure actuelle, mais en terme d'urbanisme, les choses progressent
vite...
Michel et Elisabeth BERNHARD (04/1991)
Maintenant c'est à vous qu'il apparatient d'écrire
les chapitres suivants, vous les Fédinois, qui le construirez......
peut-être grâce au Net en plus.....d'autres sources de communication.
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Maires et adjoints depuis
1848
Années
|
Maires
|
1er adjoints
|
1848 - 1860
|
Jean-Baptiste KIEFFER
|
Jacques LOBSTEIN
|
1860 - 1870
|
Valentin BUHREL
|
Jacques LOBSTEIN
|
1870 - 1885
|
Jean-Georges SCHLADENHAUFEN
|
Jean BASTIAN
|
1885 - 1893
|
Jean BASTIAN
|
Valentin WALTER
|
1893 - 1909
|
Jean BASTIAN
|
Jacques BUHREL
|
1909 - 1912
|
Jean BASTIAN
|
André URBAN
|
1912 - 1919
|
Jean BASTIAN
|
Jacques BRANDT
|
1919 - 1936
|
Georges WALTZ
|
Jacques LOBSTEIN
|
1936 - 1940
|
Georges WALTZ
|
André BUHREL
|
1940 - 1942
|
André BUHREL
|
Henri STOCK
|
1942 - 1944
|
Charles HACKIUS
|
Henri STOCK
|
Novembre 1944
|
Georges SCHUSTER
|
Joseph KLEIN
|
1944 - 1945
|
Joseph KLEIN
|
Georges SCHUSTER
|
1945 - 1953
|
|
Michel HEIMBURGER
|
1953 - 1959
|
|
Michel HEIMBURGER
|
1959 - 1965
|
|
Michel HEIMBURGER
|
1965 - 1971
|
|
Jean OLTZ
|
1971 - 1977
|
|
Jean OLTZ
|
1977 - 1983
|
|
Charles LINDER
|
1983 -1989
|
|
Charles LINDER
|
1989 - 1995
|
|
Charles LINDER
|
1995 - 2001
|
|
Guilain BODIN
|
2001 - 2008
|
|
Marie GRANDIDIER
|
2008 - 2014
|
|
François CLEVENOT
|
2014 - 2020
|
|
Carine DURET
|
2020 - 2026
|
|
|
En cliquant sur le nom du maire on peut consulter les noms du Conseil
Municipal depuis 1945.
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Lien vers un site de
généalogie
Une passionnée de généalogie, Nadine
LAUBIN née QUIRI, fédinoise de naissance, nous autorise
aimablement à faire un
lien vers son site qui permettra de retrouver une bonne partie de
nos ancêtres, puisque les relevés recensent des enregistrements
de naissances, des baptêmes protestants et catholiques, de mariages
protestants et catholiques et états civils ....de 1685 à
1900.
Concernant le Livre Foncier "en un clic",
pour d'éventuelles recherche sur le travail de conservation de
la Mémoire du passé, le site des Archives
départementales
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Différentes nationalités
dans la commune
Notre commune de 5700 âmes représente
environs 2153 foyers
et compte des concitoyens issus de 26 nationalités différentes
autres que française en date de janvier 2002 :
Algérienne
|
Hongroise
|
Philippine
|
Allemande
|
Iranienne
|
Portugaise
|
Belge
|
Irlandaise
|
Roumaine
|
Brésilienne
|
Italienne
|
Suisse
|
Britannique
|
Laotienne
|
Tunisienne
|
Camerounaise
|
Marocaine
|
Turque
|
Croate
|
Mauricienne
|
Vietnamienne
|
Espagnole
|
Néerlandaise
|
Yougoslave
|
Gabonaise
|
Nigériane
|
|
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Mouvements dans la commune
En 2001, nous avons constaté 190
arrivées pour 60 départs.
Depuis quelques années, on dénombre en
moyenne quelques 35 mariages/an .
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